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AL-AMAALI DE CHEICK AL-MOUFID
Traduit de l’anglais par une Kaniz-e-Fatéma et Moulla Nissar
Avant-propos
Cheick Al-Moufid a écrit environ 194 livres et traités, parmi lesquels peu ont survécu avec le temps et à la destruction méticuleusement planifiée des ressources chiites. Au nombre de ceux qui ont survécu, nous avons son "AL AMAALI" qui est également connu comme "AL-MAJAALIS". Son étudiant Al-Najashi l'a cité en tant que "Al-moutafarriqaat d'Al-amaali".
Ces sessions étaient tenues au cours du mois de Ramadhan durant lesquelles Al-Moufid lisait les traditions en donnant la chaîne de narration qui se terminait par lui et les étudiants les rapportaient par écrit. Les absents prenaient les notes de leurs collègues et les validaient ensuite en relisant le texte devant leur professeur.
La session commença au mois de Ramadhan 404 Hijra au domicile de l'un de ses étudiants Dhamrah Aboul Hassan Ali b. Mouhammad Ibn Abd al Rahman al-Farsi qui habitait à Bagdad. Elle prit fin au mois de Ramadhan 411 Hijra, juste deux ans avant sa mort. Elle comprend 42 sessions de durées variables.
Avec sa perspicacité profonde des thèmes étudiés, sa connaissance de tous les autres travaux de l'auteur et sa maîtrise des langues anglaise et arabe, Moulla Asgharali M. M. Jaffer a présenté ce travail avec beaucoup de flair et de lucidité. Grâce à la teneur du contenu comprenant les sous-titres, ce livre pourra servir aussi bien au lecteur non spécialisé qu’au chercheur professionnel. Nous espérons que cette première tentative d’éditer la traduction d'une vieille ressource de Hadith sera bien accueillie.
Hasnain Walji
Secrétariat
World Federation des Communautés musulmanes KSI
15 Shabaan 1419 A.H. / 4 Décembre 1998
Le Maître : Cheik Al-Moufid
Cheik Toussi, (d. 460 A.H.) a présenté son maître Cheick Al Moufid dans son Al Fihrist de la manière suivante :
« Mouhammad b. Mouhammad b. al-No'man, al-Moufid avait Abou Abdillah comme kouniya et était mieux connu sous le nom de Ibn-Al-Mouallim. Il faisait partie des théologiens Imamiyya et était leur dernière autorité en son temps. Il était également juriste (Faqih) de l'ordre avancé, un homme au comportement respectueux, perspicace et prompt à la répartie. »
Cheick Moufid est né le 11 Dhoul Qa'dah 336 Hijra (ou 338 A.H. selon Cheick Toussi) à Oukbara près de Bagdad. Il fut élevé par les soins de son père qui lui enseigna les principes fondamentaux de la littérature arabe. Ensuite, accompagné de son père, il vint à Bagdad et étudia sous le tutorat de al-Hussain b. Ali al-Basri al-Mou'tazali, populairement connu sous le nom de Al-JUAL, et celui d'Abou Yassir, l'esclave d'Aboul Jaish. L’année suivante, il se qualifia comme Alim ayant la perspicacité vive, un juriste de grande réputation et un logicien formidable. Malgré le fait qu’il soit à la fleur de l’âge, il devançait la plupart de ses contemporains, et fut vite reconnu comme une autorité de référence du groupe Imamiyya. Le dirigeant de son temps, Sultan Adud-ud-daulah al-Daylami al-Buwaihi venait régulièrement à la résidence du Cheick pour lui présenter ses respects et pour s'enquérir de sa santé quand il était malade.
Origines du titre al Moufid
Une fois, son précepteur Abou Yassir recommanda qu'il assistât aux cours de théologie assurés par Ali B. Issa Al-Roummani afin d’acquérir une lucidité plus profonde sur ce sujet. Cheick s'excusa en disant qu'il ne connaissait pas Al-Roummani et avait donc besoin d'une présentation. Abou Yassir lui donna une lettre et s’arrangea également pour que quelqu'un l'accompagne chez al-Roummani.
Cheick Al-Moufid raconte: « J'entrai dans sa classe et fus impressionné par le grand nombre d'étudiants. Aussi je pris place dans le fond, essayant d’avancer au fur et à mesure que des membres de l'assemblée quittaient la salle. Je vis alors un homme entrer, en disant : "(Ô Maître), il y a quelqu'un à la porte qui insiste pour qu'il soit autorisé à vous voir. Il est de Bassora." Le maître demanda : "Est-ce un homme de Savoir ?" Le domestique répondit : "Je ne sais pas, mais il souhaite vivement venir dans la salle." Le maître donna son accord et l'homme de Bassora entra. Le maître l'accueillit avec respect et ils eurent tous deux une longue conversation. Il demanda ensuite au maître, Ali b. Issa : "quel est votre point de vue sur Al-Ghadir et Al-Ghar (l'événement de la caverne pendant lequel Abou Bakr a accompagné le Prophète saw au moment de Hijrah) ?" Ali b. Issa répondit "l’histoire d'Al-Ghar est un événement accepté alors qu'Al-Ghadir est juste un récit. Et un récit n’a pas la même validité qu'un événement reconnu." L'homme en provenance de Bassora quitta alors la salle sans dire mot. »
Al Moufid raconte : « Je m'avançai alors et dis-je : "Ô Cheick, je voudrais vous poser une question." Il répondit : "Demande ce que tu veux." Alors je lui demandai : "Que pensez-vous de la personne qui combat un Imam juste ?" Il affirma : "Une telle personne serait un infidèle." Puis, après une pause, il rectifia sa réponse et déclara : "elle serait considérée comme un transgresseur." Je questionnai : "que dites-vous à propos d'Amiroul Momineen Ali b. Abi Talib, que la Paix soit sur lui ?" Il répondit : "je crois qu'il était un Imam." Je demandai alors : "que dites-vous, donc, au sujet du jour de Jamal et de Talha et Al-Zoubair?" Il répliqua qu’ils se sont repentis tous les deux. Je lui fis remarquer : "La bataille de Jamal est un événement reconnu alors que leur repentance est un simple récit."
En entendant ceci, il déclara : "Étais-tu présent quand l'homme de Bassora a posé sa question ?" Je dis "oui." Il répliqua : "bien, un récit est un récit et un événement reconnu est un événement reconnu." Ensuite, il se tourna de nouveau vers moi et demanda : "comment t’appelles-tu et qui est ton précepteur ?" Je répondis : "On me connaît sous le nom de Ibn Al-Mouallim et mon précepteur est Abou-Abdillah, Al-Jual." Il annonça alors : "reste où tu es".
Il entra ensuite dans sa chambre et en sortit avec une lettre qu’il me demanda de remettre à mon précepteur. Quand je donnai la lettre à mon précepteur, il la lut puis rit. "qu'as-tu fait dans sa classe ? Il me demande de te conférer le titre d'Al-Moufid." Je lui racontai l'histoire et il sourit.
Mirza Mouhammad Baqir Al-Khwanssari évoque l’incident ci-dessus dans Rawdhat-ul-Jannaat (vol. 6 p. 159) en le citant d'Al-Saraa-er de Ibn ldriss et de Majmua'h Warraam. Mais Ibn Shahr Ashob affirme dans son ouvrage Ma'alimoul Oulamaa que le titre 'Al-Moufid 'a été donné à Cheick Al-Moufid par notre douzième Imam, Al-Hujjah Sahebouzzaman (as), qu’Allah (swt) hâte sa réapparition.
L’enseignant de grands Oulamas
Cheick Moufid était un homme aux talents divers. Il était non seulement un juriste de premier ordre mais aussi une grande figure littéraire, un historien analytique, un théologien et un traditionniste. Son statut comme Marja' de son époque l'occupait extrêmement mais il trouvait quand même du temps pour mener à bien ses sessions d'enseignement desquelles émergèrent de grands Oulamas tels Seyyid Mourtadha (Alamoul Houda), Syed Al-Radhi (le compilateur de Nahjoul Balaghah), Cheick Toussi (qui fut le fondateur des Hawzas de Najaf), Al-Najashi et d'autres. Toutes sortes de questions affluaient d’ici et là et le Cheick répondait à toutes. En fait, il était le défenseur de la branche Imamiyya et était très conscient des besoins du monde islamique. Il a, à son crédit, plusieurs grands ouvrages écrits sur diverses sciences islamiques.
Ibn Abil Hadeed Al-Mo'tazaly écrit, dans son commentaire sur Nahjoul Balaghah, qu’une fois, Cheick Moufid vit Fatima Al-Zahra, que la Paix soit sur elle, en rêve. Elle était accompagnée de ses deux jeunes fils, Al-Hassan et Al-Houssain, que la Paix soit sur eux. S'adressant à lui, elle dit : "Ô mon Cheick, enseignez le Fiqh (la jurisprudence) à mes deux garçons que voici." Le lendemain, Fatimah, la mère de Seyyid Mourtadha et de Syed Al-Radhi vint voir le Cheick, tenant ses deux jeunes fils par la main et prononça les mêmes mots que Fatima Al-Zahra, que la Paix soit sur elle, avait prononcés dans son rêve.
Hommages rendus par les autres disciples
Al-Dhahabi, un disciple Sounni de renommée, a rendu hommage à Al-Moufid dans son ouvrage Siyarou A'alaam Al-Nabalaa (vol. 17 p. 344) de la manière suivante :
L'érudit de la secte Rafidhah (Rafidhah veut dire ici Shia) auteur de nombreux livres, Cheik Al-Moufid. Il s’appelait Mouhammad b. Mouhammad b. al-No'man al-Baghdadi al-Shii et était communément connu sous le nom d'Ibn Al-Mouallim. C’était un homme plein de ressources, auteur de nombreux traités et dissertations théologiques. C’était un homme taciturne et distingué. Ibn Abi Tayy parle longuement de lui dans l’ouvrage Histoire de l'Imamiyya en ces termes : "il dépassait de loin ses contemporains dans toutes les branches de la connaissance, excellant dans les principes du Fiqh, le Fiqh, les traditions, la science de Al-Rijal (discerner l’authenticité des narrateurs des traditions ou Ahadiths), l'exégèse du Saint-Coran, la grammaire arabe et la poésie. Il participait aux discussions avec des hommes de toutes confessions et persuasions. Le royaume de Bouwaihid le regardait avec grand respect, et il s’était attiré les bonnes grâces des Califes. Résolu, généreux et humble, il était ascétique dans ses habitudes toujours absorbé par les prières et le jeûne, et portait des vêtements rêches. La lecture et l'étude étaient ses principales occupations, et il était doté d’une mémoire très fidèle. On dit qu'il connaissait par cœur chaque ouvrage des adversaires et pouvait donc répondre à tous leurs doutes et conflits. Il avait une envie constante d’en apprendre plus et fréquentait les librairies. On dit que Adoud Al-Dawlah lui rendait visite de temps à autre, et avait l’habitude de dire : « Plaidez et vous obtiendrez. »
Bagdad était la capitale de l'Empire Islamique regorgeant d’Oulamas instruits de confessions différentes. Assez souvent, des sessions de débats religieux avaient lieu en présence des rois et de tous les hommes d'influence. Cheik Moufid assistait constamment à ces discussions et défendait habilement la foi Shia. Ses arguments formidables avaient un tel effet que ses adversaires priaient pour sa mort ! Et quand Al-Moufid décéda, ils exprimèrent leur joie sans aucune honte. Ibn Al-Naqib organisa une cérémonie de réjouissances quand il apprit la mort d'Al-Moufid et selon Tarikh Bagdad (vol. 10 p. 382), il déclara : "je ne m'inquiète pas à propos du jour où je meurs maintenant que Ibn al-Muallim est mort."
Un rêve mémorable
Al-Karajaki rapporte qu'une fois, Cheik Moufid vit un rêve dont il parla ensuite à ses compagnons et disciples. Il déclare : J'ai rêvé que pendant que je traversais une rue, je vis une grande foule qui entourait quelqu'un. Quand je me renseignai, on me répondit que les gens entouraient Oumar b. Al-Khattab, le deuxième Calife. Je m'avançai et quand j'arrivai tout près de lui, je demandai : "Ô Cheick, me permettez-vous de vous poser une question ?" Il répondit : "allez-y." Je lui questionnai alors : "pouvez-vous m'expliquer comment l'excellence de votre ami Abou Bakr est rendue évidente par le verset dans lequel Allah SWT dit : 'le second des deux, quand ils étaient dans la grotte'. Vos amis exagèrent à ce propos."
Il me répondit : "Ce verset prouve l'excellence d'Abou Bakr de six manières :
Allah SWT parle du Prophète, que la Paix soit sur lui, puis d'Abou Bakr avec lui comme le second des deux ;
Allah SWT évoque le fait qu’ils étaient ensemble au même endroit, ce qui prouve une affinité mutuelle ;
Allah SWT lui donne en outre le titre de "SAHIB" – compagnon – du Prophète ;
Allah SWT montre combien le Prophète était aimable et s'inquiétait pour Abou Bakr quand il lui dit, "ne pleurez pas" ;
Quand le Prophète rassura Abou Bakr en affirmant "Allah est avec nous" il voulait dire qu’Il les aidera tous les deux simultanément ;
Allah SWT indiqua qu'Il fera descendre AS-SAKINAH (la sérénité) sur Abou Bakr car, en ce qui concerne le Prophète, AS SAKINAH ne s’est jamais séparé de lui.
Ce sont là six preuves de l'excellence d'Abou Bakr par rapport au verset mentionné."
Cheick Moufid répondit : "je lui dis qu'il avait effectivement accompli un bel effort de faire sa remarque et n'avait laissé l’opportunité à personne d’autre pour être un meilleur avocat pour son ami. Mais j'allai démolir les arguments, tout comme le vent fort fait souffler les cendres."
Cheick exprima : "Quand vous dites qu'Allah SWT a mentionné le Prophète, que la Paix soit sur lui et sa progéniture et a ensuite cité Abou Bakr comme son second, je ne vois rien d’extraordinaire dans cela. Car si vous y réfléchissez bien, vous constaterez qu'Allah SWT indiquait seulement le nombre de personnes présentes dans la grotte. Elles étaient au nombre de deux ; il pourrait y avoir un Mo'min et un kafir : cela ferait toujours deux."
« Et quand vous évoquez le fait qu’ils étaient ensemble, tous les deux, au même endroit, c’est encore aussi simple que pour le premier cas. Si on considérait un seul et même endroit, il pourrait avoir été occupé également par un Mo'min et un incroyant. La Mosquée du Prophète est sans aucun doute un meilleur endroit que la caverne, pourtant c'était un endroit où se réunissaient les croyants et les hypocrites. L'arche du Prophète Noé a accueilli le Prophète Noé, mais aussi Satan et les animaux. Par conséquent, se trouver ensemble à un endroit n'a rien de vertueux. »
« Et quand vous parlez de la qualité supplémentaire d'être 'SAHIB', le compagnon, c’est en effet un point plus faible que les deux premiers parce qu'un croyant et un infidèle peuvent être tous les deux en compagnie l'un de l'autre. Allah, Le Très Haut, a employé le mot 'SAHIB 'dans l'Ayah suivant : 'son "SAHIB" (compagnon) lui dit, tout en conversant avec lui : "Serais-tu mécréant envers Celui qui t'a créé de terre, puis de sperme et enfin t'a façonné en homme ?" (Al-KAHF V. 37). De plus, nous constatons que dans la littérature arabe le mot "SAHIB" est utilisé pour l'âne accompagnateur ainsi que pour l'épée. Donc, si le terme peut être employé entre un Momin et un kafir, entre un homme et son animal, et entre un être vivant et un objet inanimé, alors qu’y a-t-il de si spécial dans le fait qu’il soit utilisé au sujet de votre ami? »
« Et les mots 'ne vous inquiétez pas' n'étaient pas des mots de réconfort. Puisque c'était un argument interdisant un acte. En arabe, nous avons les 'ne faites pas’ et les ‘faites’ en tant que verbes impératifs. Aussi, La peine exprimée par Abou Bakr était un acte d'obéissance ou de désobéissance. S’il s’agissait d’une obéissance, le Prophète (saw) ne l'aurait pas interdite. Par conséquent, c’était forcément un acte de péché et de désobéissance. »
« Quant aux propos tenus en vue de rassurer 'Allah est avec nous', le pronom ‘nous’ a été employé par le Prophète (saw) pour se désigner. L’emploi du pronom, la première personne du pluriel pour soi-même est le signe de son statut élevé. Allah dit : « En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien. » (Al-Hijr V. 9). Et plus loin : « Et c'est bien Nous qui donnons la vie et donnons la mort, et c'est Nous qui sommes l'héritier [de tout] » (Al-Hijr V. 23). Et les Shias ont leur propre version, qui ne semble pas tirée par les cheveux. Ils disent qu'Abou Bakr a indiqué au Prophète (saw) qu’il s’inquiétait pour Ali b. Abi Talib (as) [qui était resté à Makkah], et le Prophète (saw) lui répondit : "ne vous inquiétez pas, Allah est certainement avec nous" voulant dire par là "avec moi et mon frère, Ali b. Abi Talib." »
« Vos propos selon lesquels as-sakinah (la sérénité) a été envoyée à Abou Bakr sont tout à fait indignes. Puisque le verset spécifie clairement que la sérénité a été accordée à celui qui a été aidé par l'armée invisible. »
L'Ayah indique :
«…Allah fit alors descendre sur lui Sa sérénité "Sa Sakina" et le soutint de soldats (Anges) que vous ne voyiez pas» (Al-Tawbah : 40).
Ainsi donc, si as-Sakinah était descendu sur Abou Bakr, il aurait reçu le soutien de l'armée invisible. En fait, il aurait été préférable que vous n'ayez pas attribué ceci à Abou Bakr. Car, selon le Saint-Qouran, cette sérénité a été envoyée sur le Prophète (saw) à deux reprises :
« Puis, Allah fit descendre Sa quiétude [Sa "sakina"] sur Son Messager et sur les croyants. Il fit descendre des troupes (Anges) que vous ne voyiez pas…» (Al Taubah : V.26).
« Puis Allah fit descendre Sa quiétude sur Son Messager ainsi que sur les croyants, et les obligea à une parole de piété » (Al-Fath : V. 26).
Dans les deux circonstances, les croyants ont partagé la sérénité avec le Prophète (saw), mais lors de l’événement de la grotte, la sérénité a été envoyée au Prophète (saw) uniquement, excluant Abou Bakr. Ceci peut être un témoin du fait qu'Abou Bakr ne figurait pas parmi les croyants."
Cheik Moufid dit qu'Oumar ne donna aucune réponse à ses arguments, et pendant que les gens autour de lui se dispersaient, il se réveilla de son sommeil.
Un récit de sa mort
Cheik Moufid est décédé la nuit du vendredi 3 Ramadhan 413 A.H. Son étudiant Sayed Mourtadha a accompli le Salaat-e-Mayyit, en présence d'environ quatre-vingts mille personnes, une foule telle qu’on n’en avait jamais vu auparavant dans aucun des enterrements à Bagdad.
Cheik Toussi (d. 460 A.H.) décrit ce triste événement dans Al-Fihrist :
"Le jour de sa mort, s’est rassemblée la plus grande foule jamais vue dans n'importe quel enterrement, et aussi bien les amis que les ennemis n’ont pas pu s’empêcher de pleurer".
Al-Moufid fut enterré dans sa propre maison où son corps resta pendant deux ans, puis il fut transféré à Kadhmain et inhumé près de la tombe de son maître, Ja'far b. Qawlayh, faisant face aux pieds de notre 9ème Imam, Imam Mouhammad Taqi Al-Jawad, que la Paix soit sur lui. Les personnes qui viennent aux mausolées saints de Kadhmain continuent de rendre visite à sa tombe.
Que la Paix soit sur lui le jour où il est né, le jour où il est décédé et le jour où il sera ressuscité.